Maama Ahmadou, fils de Thierno Abdourahmane avait, en plus de la mère de Thierno Aliou et d'autres, un

fils appelé Abdourahmane Talibe qui s’était fixé dans un hameau qui porte Ie nom du cours d’eau qui le

traverse ”Bhoubha N'Diyan”. II avait des biens fonciers, des boeufs, et des esclaves. Comme progéniture, il n'avait

qu'une fille dénommée Dalanda. Abdourahmane Talibe sentant sa mort prochaine convoqua son neveu Thierno

Aliou qui résidait a Donghol Thiernoya (Labe) et lui donna en mariage Dalanda sa cousine. En outre il dota sa fille

de tous les biens dont il disposait sur terre. C’est la principale raison du départ de Thierno Aliou de Donghol

Thiernoya pour Bhoubha N’Diyan en 1874. 

Maître, incontesté dans tout Ie Labé et optant pour I'enseignement, il y fonda un Doudhal et y reçut beaucoup

de Talibes venus de toutes parts. Les notables et même les Khaldouvankes chefs du Labé se pressaient pour lui

confier leurs enfants. Thierno Aliou s'adonnait beaucoup a I'adoration de Dieu. II se retirait regulierement, en

particulier pendant les grandes chaleurs de Mars-Avril, dans l'épaisse forêt galerie Ie long du Bhoubha N'Diyan ou il

y a une fraîcheur agréable favorable a la méditation. II s' asseyait su une rocher plat situé a la confluence du

Bhoubha N'Diyan et de son premier affluent et qui y est encore visible de nos jours. C'est là qu'il se révéla

WALlYYOU (ami de Dieu). A partir de ce moment il se sentit lié au site et ajouta à son nom celui du cours Boubha

N’Diyan. Loin de se retirer dans son village comme simple chef religieux se consacrant a I'enseignement, Thierno

Aliou Bhoubha N’Diyan qui est ouvert à tous, participait à toute la vie sociaIe dans Ie diiwal du Labé.

 

El Hadj Karamoko Ciradiou Balde

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